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L'emploi en Israël

S'intégrer au marché du travail israélien: un rêve ou une réalité ?

 

Pour ceux qui décident de venir en Israël sans conserver leur emploi ou leur business en France, et de vraiment s’intégrer à la société israëlienne à travers le travail, il est difficile de chercher un emploi depuis la France avant de faire son alya.

 

En effet, les entreprises israëliennes raisonnent à court terme et vous demanderont probablement de commencer immédiatement si elles décident de vous embaucher.

 

D’autre part, à moins que vous parliez déjà bien l’hébreu, il vous faudra d’abord suivre un oulpan intensif si vous espérez travailler dans une entreprise locale: même si l’anglais est beaucoup utilisé, en particulier dans le high tech et la finance, l’hébreu est néanmoins indispensable, ne serait-ce que pour pouvoir s’intégrer dans une équipe et communiquer, ou simplement communiquer par mail avec certains patrons qui veulent privilégier l'hébreu.

 

Il est donc fortement recommandé de commencer par l’oulpan, si vous pouvez financièrement vous permettre de ne pas travailler pendant au moins 6 mois, voire plus. En effet, trouver emploi n’est pas immédiat pour les olims, en raison de leur manque d’expérience professionnelle en Israël, d’une culture différente et d’une langue maternelle différente.

 

En outre, les salaires sont nettement plus bas qu’en France, donc il est inutile de comparer les salaires des 2 côtés.

Pour son premier emploi, il est conseillé d’être assez flexible et d’essayer d'adapter son expérience et son profil aux offres locales. Il sera ensuite plus aisé de trouver un poste plus élevé et plus intéressant après une première expérience d’1 ou 2 an sur le marché israëlien. Sachez que trouver un emploi en Israël n'est pas évident, le marché de l'emploi étant petit, à l'image du pays, et les débouchés en Israël seulement étant réduits.

La plupart des personnes qui ont des postes élevés travaillent à l'international et voyagent très régulièrement.

 

"L'alya Boeing"

A partir d'un certain âge, où il est plus difficile de se recycler en Israël, beaucoup d'olims choisissent de garder leur emploi en France, et de faire régulièrement des allers retours pour être ave leur famille le week-end ou pendant les vacances. C'est la solution de facilité en termes financiers, et peut être une première étape dans l'alya. La famille conserve ainsi un revenu souvent supérieur au salaire qui pourrait être perçu en Israël, et on évite ainsi le risque de ne pas trouver un emploi. 

Cependant, si cette solution doit durer jusqu'à la retraite et pendant des années, il faut bien prendre conscience des difficultés familiales que ce mode de vie implique: la vie du parent qui est peu présent se déconnecte de celle de son conjoint et de celle de ses enfants, qui eux,  vivent d'une façon locale, apprennent l'hébreu, se font de nouvelles relations etc...

Pas mal de couples en souffrent et les séparations ne sont pas rares... Alors, il faut bien réfléchir avant de choisir ce mode de vie suite à l'alya, l'alya étant déjà en soi un grand saut,  qui implique beaucoup de changements et peut fragiliser les couples. 

 

 

Le réseau: essentiel pour trouver un emploi

 

En Israël, encore plus que partout ailleurs, le réseau est essentiel pour trouver un emploi, et toutes les occasions pour le développer doivent être saisies. Vous devrez essayer de rencontrer le plus de gens possible, autour de séances de networking ou simplement en tête à tête autour d’un café. Les Israëliens sont assez ouverts pour vous rencontrer de façon informelle même quand ils ne vous connaissent pas, donc il faut en profiter pour se constituer un réseau, en partant des personnes que l’on connaît et en contactant leurs connaissances, et ainsi de suite.

 

Vous devrez profiter de toutes les occasions qui se présentent (même les cérémonies comme les mariages ou les bar-mitzvah) pour discuter avec les gens que vous rencontrerez, tout en leur faisant savoir que vous cherchez un emploi, en évoquant votre parcours et vos spécificités. Toute rencontre peut être intéressante: les Israéliens sont beaucoup plus chaleureux et sociables que les Français, et une discussion de ce type avec quelqu'un qu'ils viennent de rencontrer leur semblera tout à fait normal !

 

Il existe des aides pour s’adapter au marché local et trouver un job :

 

1/ Centre d’aide à la recherche d’emploi du ministère de l’intégration

Ce centre a pour mission d'aider les immigrants (olims) et les citoyens israëliens de retour en Israël à trouver un emploi.

 

Conditions d’éligibilité pour pouvoir bénéficier de cette aide :

- Olims hadachim en âge de travailler, qui habitent en Israël depuis moins de 10 ans (15 ans pour les olims éthiopiens)

- Citoyens de retour depuis moins de 2 ans

- Personnes ayant étudié au lycée ou détenant un diplôme universitaire, ou dont la profession ne nécessite pas de licence.

- Obligation de passer un test de niveau en hébreu, une entrevue avec un psychologue certifié, et un entretien avec un comité de décision

- Les olims ayant déjà bénéficié d’une aide sous forme de subvention d’un programme (« voucher »), ou ayant bénéficié d’un stage, ne peuvent profiter que du service de placement (aide à trouver un emploi).

 

Les personnes suivantes ne sont pas éligibles à l’assistance pour l’emploi:

- Professionnel devant détenir une licence pour pouvoir travailler en Israël (professions médicales, avocats, experts comptables, conseillers financiers (pour les conseillers financiers, la nécessité d'une licence dépend du type de clients)

- Olims ayant besoin d’une formation professionnelle  

- Olims ne pouvant pas travailler pour raison de santé

 

Services fournis gratuitement par le centre d’aide à l’emploi :

- Evaluation par un psychologue agréé  des compétences, des préférences, des attentes et  de la motivation

- Préparation de son dossier selon ses compétences et les possibilités sur le marché du travail

- Cours d’hébreu sur la terminologie de la recherche d’emploi

- Etablissement de son CV et aux entretiens professionnels

- Cours de remise à niveau en anglais et informatique si nécessaire

 

- Ateliers de compréhension du marché du travail en Israël (incluant les relations entre employeurs et employés, relations entre collègues, compréhension des demandes de la hiérarchie, et autres sujets) , Durée : 1 journée

 

- Ateliers de recherche d’emploi : description du marché du travail, entrainement à des entretiens, incluant des rencontres avec des employeurs. Durée : 5 jours

 

- Recherche d’emploi, avec l’assistance d’un conseiller.

Les cours et la recherche d’emploi se font en parallèle. Pas d’obligation de terminer le programme si vous trouvez un travail au cours du programme.

Durée maximum du programme : 90 jours. Il ne peut être suivi qu’une fois durant la période d’éligibilité.

 

Service de placement direct :

Les olims et citoyens de retour qui n’ont pas besoin de cours ou d’ateliers peuvent néanmoins recevoir l’aide d’un conseiller et bénéficier du service de placement pour les aider à trouver un emploi.

 

 Programme « Etgar » :

Programme plus complet pour les personnes dont l’âge, le niveau insuffisant d’hébreu, ou la profession peu porteuse en Israël, peuvent constituer un handicap. L’aide pourra alors durer jusqu’à 3 mois, incluant un oulpan et un soutien plus important pour leur recherche d’emploi.

 

 

2/ Association Gvahim :

Association à but non-lucratif, elle aide les olims qualifiés à trouver du travail. Pour cela, elle propose différentes formations payantes, mais en grande partie subventionnée par des donateurs privés qui ont à cœur d’aider les olims :

- Accélérateur de carrrière: formation pour les olims qui veulent trouver un poste de salarié :

Sur 1 mois, à raison de 4 demi-journées en groupe,et 4 heures en tête à tête avec une personne des ressources humaines, afin de s’adapter au marché israëlien, d’adapter son CV à la méthode locale (aller à l’essentiel, idéalement sur une seule page), et de s’entraîner aux entretiens d’embauche. Cette formation permet par la même occasion de rencontrer les autres olims participant à la même session que vous (une vingtaine environ), ce qui permet de se faire des connaissances et aussi d’élargir son réseau.

Puis vous êtes affecté à un mentor qui travaille dans le même domaine professionnel que vous: il va vous suivre régulièrement et vous mettre en contact avec des  professionnels susceptibles de vous offrir un emploi. 

 

- Accélérateur de start-up, "The Hive" : pour ceux qui souhaitent monter leur start-up, cela passe par un processus de sélection. Puis Gvahim les aident en les mettant en contact avec des mentors qui les conseillent, et met à leur disposition un espace partagé à l'université de Tel Aviv (où se trouvent les bureaux de l'association) ou à Ashdod, ce qui leur permet aussi de travailler leur start-up dans un lieu d'échange avec les autres participants au programme. 

Enfin, le programme met en contact les entrepreneurs avec des investisseurs, afin de leur permettre de lever des fonds si besoin. Gvahim ne prend aucune part dans leur capital.

 

Conférences organisées régulièrement, qui permettent d'élargir ses connaissances sur différents thèmes progessionnels, de rencontrer des entreprises et de faire du networking.

 

- Oulpan professionnel

 

Gvahim a été créé en 2006, en tant que start-up sociale, et a su se mettre en contact avec des centaines d'entreprises israéliennes de haut niveau: elle parvient ainsi à mettre en contact les olims qualifiés avec ces entreprises, pour, souvent, aboutir à une embauche. 

 

Coordonnées de Gvahim : dans la section « adresses utiles ».

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